Figures marquantes de notre histoire : Antoine Labelle (1833-1891)

6 oct 2020

À lui seul, le nom d’Antoine Labelle se veut évocateur d’une histoire ponctuée de combats qui furent le propre de l’homme et le reflet de son caractère déterminé. Visionnaire et animé d’un rêve relégué au rang d’utopie, le curé Labelle ne s’en est pas moins imposé comme bâtisseur d’un pays auquel il montra une voie : la colonisation du nord.

Pour lui, l’avenir des Canadiens français résidait dans leur capacité à relever un défi collectif qui leur était lancé aussi bien par la réalité des faits que par la sagesse divine. Le but de cette causerie consiste précisément à souligner les succès et les échecs de ce personnage profondément résolu et la marque qu’il a tout de même laissée sur notre cheminement en tant que peuple. Une évocation à laquelle la télévision a, depuis longtemps, prêté son concours en ravivant la mémoire de notre collectivité.

Date : 6 octobre 2020 à 19 h 15
Invité : Luc Bertrand, auteur
Animateur : Éric Bédard, historien
Lieu : En webdiffusion

À propos de Luc Bertrand

Luc Bertrand est né à Québec et a fait ses études en sciences politiques à l’UQAM. Il est l’auteur de 22 ouvrages, biographies, essais et romans, dont plusieurs portent sur des figures associées à l’Histoire du Québec. Parmi eux, trois ont pour sujet Claude-Henri Grignon et son œuvre. Il a également publié en 2000 une plaquette intitulée Antoine Labelle, le Roi du Nord. Fonctionnaire (bientôt retraité) depuis 30 ans, Luc Bertrand a passé notamment plusieurs années dans le milieu politique, entre autres cinq au Cabinet du Premier ministre du Québec. En décembre dernier, la vie l’honorait de son titre le plus prestigieux : celui de grand-père. Il habite Saint-Ours.

Texte de l’invité

Antoine Labelle voit le jour le 24 novembre 1833 à Sainte-Rose-de-Laval.

Il est le fils d’Antoine Labelle père, cordonnier de l’Île Jésus, et d’Angélique Maher, qu’il surnommera affectueusement sa « mouman ».

Il naît seulement quelques années avant la Rébellion de 1837-38, le Rapport Durham et l’Acte d’Union. Cette proximité de temps n’est pas sans lien avec la pensée du curé Labelle. Un esprit de résistance va bien vite animer le jeune Antoine. Il faut conquérir le sol, y implanter des familles canadiennes-françaises ; en un mot : conquérir nos conquérants.

Au lendemain de la Rébellion, c’est avant tout par le clergé que s’exprime le nationalisme canadien-français, auquel on appose des balises pour l’expurger de toute forme de radicalisme.