L’histoire du Québec en films

Qui sont les grandes figures qui ont façonné la vie politique, sociale, intellectuelle ou économique de notre société au cours du XX^e siècle? 100 Québécois se sont imposés mais ce palmarès n’est pas un ordre du mérite, encore moins une galerie de héros. On y trouvera des bons, des méchants, des célébrités, des humbles, des inconnus et des icônes. Quelques noms : Pierre Péladeau, Lise Payette, Camillien Houde, Henry Morgentaler, Pierre Elliott Trudeau, Yvon Deschamps, Maurice Richard, Hans Selye, La Bolduc, Pierre Bourgault, Jean-Paul Riopelle, Céline Dion.

Au lendemain de l’insurrection de 1837, huit cents patriotes sont enfermés à la prison de Montréal. Parmi eux, une centaine de condamnés à mort. Au petit matin du 14 février 1839, Marie-Thomas Delorimier et Charles Hindelang ainsi que trois de leurs compagnons apprennent qu’ils seront pendus le lendemain. Le film raconte les dernières vingt-quatre heures des deux hommes.

Pamphlet cinématographique réalisé par Gilles Groulx à un moment de fièvre populaire exceptionnelle au Québec, quelques mois après le front commun des trois syndicats québécois les plus importants (CSN, FTQ, CEQ) face au gouvernement québécois. Œuvre personnelle et militante d’un cinéaste québécois engagé, sa philosophie s’oppose à la « société de consommation » perçue comme la suprême incarnation du mal.

En 1838, la Société des Vingt-et-un, formée à La Malbaie, entreprend le développement de la vaste région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, jusque-là sous le contrôle de la Compagnie de la baie d’Hudson. L’exploitation forestière est l’objectif premier. Mais la colonisation, soutenue par le clergé, accélère l’occupation du territoire. Très bien documenté, le film rappelle les grands moments d’une histoire régionale faite de luttes acharnées et de réussites exemplaires.

Cette histoire d’une rencontre entre un artiste non conformiste et un cinéaste obstiné est aussi le récit d’une amitié nouée, au fil des années, entre deux êtres différents et semblables à la fois. Soucieux de la perfection, sincères et fidèles à eux-mêmes, quel qu’en soit le prix à payer. Une réflexion sur le sens d’une œuvre et le sens d’une vie. Sur le côté éphémère de la renommée et le poids de l’oubli. Prix Jutra 2001 du meilleur documentaire.

Drame biographique librement inspiré de la vie du poète Yves Boisvert, et plus particulièrement de son œuvre Les Chaouins (1997).

Ce long métrage documentaire raconte la campagne électorale fédérale de 1993 du point de vue acadien. Dans le comté de Beauséjour, en Acadie, où a été parachuté le chef du Parti libéral du Canada, Jean Chrétien, pour se faire élire député, les Acadiens se questionnent : ont-ils besoin, pour les représenter à Ottawa, d’un homme qui est étranger à leur histoire, à leur culture, à leur combat, bref à leur cause? « Oui », dira la majorité d’entre eux lors du scrutin. « Non », soutiendront les leaders d’opinion.