Figures marquantes de notre histoire : Marie de l’Incarnation (1599-1672)

3 oct 2018

Considérée comme « une des plus vives lumières de son siècle », « un des plus grands esprits » de son temps, Marie Guyart de l’Incarnation (1599-1672) doit être placée au rang des génies du XVIIe siècle, au même plan que Descartes ou Pascal. Nous verrons pourquoi dans cette conférence qui insistera sur l’œuvre écrite, monumentale, de la fondatrice du premier couvent d’enseignement féminin d’Amérique mais qui montrera aussi toute l’étendue de son savoir, qui va de l’architecture à la théologie en passant par la linguistique, l’éducation et la proto-ethnologie.

Date : 3 octobre 2018 à 19 h
Invitée : Dominique Deslandres, historienne et professeure
Animateur : Éric Bédard, historien
Lieu : Auditorium de la Grande Bibliothèque

À propos de Dominique Deslandres

Professeure titulaire de l’Université de Montréal, Dominique Deslandres enseigne depuis 1992 l’histoire comparée européenne et américaine moderne au département d’histoire. À côté de ses quelque cent articles et chapitres, elle a publié Croire et faire croire. Les missions françaises au XVIIe siècle (2003), qui a reçu de nombreux prix, dont le prix John A. MacDonald de la Société historique du Canada (2005) ; ensuite elle a dirigé avec J.A. Dickinson et O. Hubert, Les Sulpiciens de Montréal : une histoire de pouvoir et de discrétion 1657-2007 (2007), un bestseller suivi d’une exposition au Musée des Beaux-Arts de Montréal, et dirigé avec R. Brodeur et T. Nadeau-Lacour, Lecture inédite de la modernité aux origines de la Nouvelle France (2010). En 2017, elle a été élue membre de la Société des Dix.

Texte de l’invitée

En cette année 2018, les Ursulines quittent le monastère qu’elles occupent à Québec depuis 1639. Ce départ marque la fin d’une époque qui a vu la force vive des femmes construire notre pays, engagées corps et âmes comme elles l’étaient à y établir les bases de la res publica – c’est-à-dire l’éducation, la santé et l’assistance, ces piliers du vivre ensemble, tels qu’ils perdurent, dans leur esprit et dans leurs structures, dans le Québec d’aujourd’hui. À cette occasion, il convient de souligner la vie remarquable et l’œuvre pérenne de l’Ursuline Marie Guyart de l’Incarnation (1599-1672) car non seulement elle est la fondatrice du premier couvent d’enseignement féminin d’Amérique, mais elle s’avère notre première génie nationale.