Histoire et description générale de la Nouvelle-France (page couverture)

Histoire et description générale de la Nouvelle-France

Parution
1744
Éditions
1ère éd. in-quarto : Paris, Chez Rolin fils, libraire, 1744, trois tomes [1] ; 1ère éd. in-duodecimo : Paris, Chez Rolin fils, libraire, 1744, six tomes [2] ; 2e éd. in-quarto : Montréal, Éditions Elysée, 1976, trois tomes [Éd. en fac-sim. de Paris, Chez Nyon fils, 1744].
Description

L’Histoire et description générale de la Nouvelle-France qui paraît chez plusieurs imprimeurs-libraires de France en 1744 est le troisième ouvrage constitutif du « corps d’histoires du Nouveau-Monde » que le père jésuite Pierre-François-Xavier de Charlevoix avait annoncé au public en janvier 1735, dans le Journal de Trévoux. L’ouvrage, dédié à Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre (1725-1793) [3], comprend trois tomes dans l’édition in quarto et six dans l’édition duodecimo. Dans l’édition en trois tomes, les deux premiers présentent, en 22 livres, une histoire « de toutes les colonies françaises du nouveau Monde, qui ont été honorées du titre de la nouvelle France, ou qui en ont fait partie; ». Cette histoire monumentale couvre la période de 1477 à 1736. Le troisième tome renferme un document intitulé Journal historique d’un voyage fait par ordre du roi dans l’Amérique septentrionale, qui consiste en 36 lettres adressées par le père Charlevoix à la duchesse de Lesdiguières entre 1720 et 1723 [4]. Ces lettres relatent son deuxième voyage en Nouvelle-France [5].

Cette ambitieuse histoire de toute la « France septentrionale » (Canada, Acadie, Terre-Neuve, Louisiane, etc.) est le fruit de 20 ans de recherche et de méditation de la part de Charlevoix. Elle s’impose rapidement comme une référence incontournable pour des générations à venir. C’est encore dans Charlevoix que les premiers historiens québécois (Michel Bibaud, Françoix-Xavier Garneau) puiseront leur connaissance de l’époque coloniale française. Dans le premier tome de son Histoire du Canada (1845), Françoix-Xavier Garneau lui rend hommage en ces termes :

« Le plan étendu de son Histoire de la Nouvelle-France, l’exactitude générale des faits qu’il développe, son style simple et naturel, lui ont assuré depuis longtemps un rang distingué en Amérique ; et le Canada le réclame encore aujourd’hui comme le premier de ses historiens. »

Références

Emmanuel Bouchard, Québec français, n° 151, 2008, p. 24-27; Anne Gagnon, Charlevoix : un jésuite en quête de vérité. Étude historiographique d’Histoire et description générale de la nouvelle France, mémoire de maîtrise (histoire), Université McGill, 1997, 105 p. ; David M. Hayne, DBC, vol. III, 1974, p. 111-118. ; Jean-Marcel Paquette, RS, vol. 15, n° 1, 1974, p. 9-19; Léon Pouliot, Charlevoix (1682-1761), Montréal, Fides, 1959, 95 p.

Notes

[1] Autres imprimeurs-libraires : Paris, Chez Pierre-François Giffart ; Paris, Chez Nyon fils, libraire ; Paris, Chez la Veuve Ganeau ; Paris, Ditot ;

[2] Les autres imprimeurs-libraires sont les mêmes que pour l’édition in-quarto.

[3] Fils unique de Louis-Alexandre de Bourbon (1678-1737), comte de Toulouse, prince légitimé, et de la duchesse Marie-Victoire Sophie de Noailles (1688-1766).

[4] L’ouvrage renferme encore un « Avertissement » ; le « Projet d’un corps d’histoire du Nouveau Monde » ; une « Description des plantes principales de l’Amérique septentrionnale », qui est accompagnée des gravures de 98 plantes ; les « Remarques » de Nicolas Bellin, ingénieur de la Marine, au sujet des 28 cartes et plans qu’il a dressés pour l’ouvrage ; des chronologies; une bibliographie critique ; des sommaires ; des index.

[5] Il séjourne en Nouvelle-France une première fois de 1705 à 1709.